Les traités pratiques Bailly

revisités au format numérique

Cass. crim., 15 mars 2006, no 05-82785

Publié le

La rédaction des questions est une étape délicate pour le greffier et le président de la cour d’assises. Pour réaliser correctement cette étape, il faut se souvenir du fait que les jurés ne sont pas nécessairement au fait du droit.

Cet arrêt tend à le rappeler s’agissant de la question relative à la commission d’un fait en bande organisée. Le pourvoi est formé en l’espèce par un accusé qui critique l’arrêt de la cour d’assises statuant en appel selon lequel la question relative à la circonstance aggravante de bande organisée était à l’évidence posée en droit, tel que suit : « La détention ou la séquestration ci-dessus visées ont-elles été commises en bande organisée ? ».

La Cour de cassation vise l’article 349 du Code de procédure pénale, qui n’indique pas spécialement de guide de rédaction pour les questions distinctes relative aux circonstances aggravantes. Elle se fend donc d’un attendu de principe selon lequel les questions relatives à ces éléments doivent être posées en fait et censure l’arrêt d’appel au motif que la question doit comporter la définition de l’article 132-71 du Code pénal pour être posée en fait.

La question peut alors être rédigée ainsi : « La séquestration (ou la détention) spécifiée à la question n1 a-t-elle été commise en bande organisée, constituée par un groupement formé (ou une entente établie) en vue de la préparation caractérisée par ... (préciser les faits constituant la préparation) pour ... (indiquer la nature de l’infraction préparée) ? ».

REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, en son audience publique tenue au Palais de Justice à PARIS, le quinze mars deux mille six, a rendu l’arrêt suivant : Sur le rapport de M. le conseiller CORNELOUP, les observations de la société civile professionnelle BOULLEZ, avocat en la Cour, et les conclusions de M. l’avocat général CHARPENEL ; Statuant sur le pourvoi formé par : - X... Patrick, contre l’arrêt de la cour d’assises du VAL-D’OISE, en date du 18 mars 2005, qui, pour détention ou séquestration commise en bande organisée et suivie de la…
Déjà abonné ?
Pour acceder à ces contenus, merci de vous connecter.