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Médias et vie judiciaire : quand la logique de l’audience entre en conflit avec la logique judiciaire

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Le constat de la surreprésentation des affaires judiciaires dans les médias ne cesse d'évoluer au fil des années. Cette augmentation de la part d’audience des affaires judiciaires témoigne d’un intérêt journalistique et médiatique particulier pour la « chose judiciaire ». Pourtant, si le poids de l’opinion publique, non négligeable, ne permet plus aux magistrats intervenant dans ces affaires de s’extraire de tout affichage médiatique, la perception de l’intérêt d’une affaire judiciaire par le journaliste diffère totalement de celle du magistrat.
De par sa fonction, le magistrat évite tout contact avec la presse et privilégie le temps et le recul pour rendre une décision. Le temps judiciaire n’est pas le temps médiatique : il est plus lent, complexe et s’adapte difficilement à des médias où la course à l’information instantanée et sensationnelle fait la loi. Considérant que le secret de l’instruction le tient à l’écart de l’affaire, le journaliste va effectuer un travail d’investigations lui permettant d’obtenir, parfois de manière indue, toute information lui permettant de se sentir plus proche de la vérité. Les relations aussi…
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