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Indemnisation des victimes : décisions contraires et contrariantes

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Comme le prouve l’affaire suivante, une contrariété de décisions n’est pas toujours en faveur de la victime (Cass. 2e civ., 17 janv. 2019, no 18-10350). Dans cette affaire, une femme s’est dite victime d’agressions de la part de son mari. Elle a donc saisi la commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI) pour obtenir la désignation d'un médecin expert aux fins d'évaluer son préjudice à la suite des agressions dont elle disait avoir été victime de la part de son époux. Ce recours était fondé sur l’article 706-3 du Code de procédure pénale en vertu duquel « Toute personne ayant subi un préjudice résultant de faits volontaires ou non qui présentent le caractère matériel d'une infraction peut obtenir la réparation intégrale des dommages qui résultent des atteintes à la personne […] ».

En mai 2008, une cour d’appel lui a donné raison en estimant qu’elle avait été victime d'agressions lui permettant de prétendre à une indemnisation, et de saisir une CIVI à cette fin, ce qu’elle n’a pas fait immédiatement. Par jugement du 4 juin 2013, un tribunal correctionnel a relaxé son mari du chef des violences volontaires commises sur la personne de son épouse et a débouté celle-ci de ses demandes formées en qualité de partie civile. Cette décision a par la suite été confirmée en appel, sur intérêts civils, le pourvoi contre cet arrêt étant déclaré non admis. Par la suite, la femme a…
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